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Redoubler de présence ou d'effort?



Lorsque j’étais à l’école, j’ai redoublé 2 années… la 5ème et 7ème primaire. Bien sûr j’ai vécu cela comme honteux. Toutefois, depuis la 8ème, je n’ai eu que d’excellentes notes. Pourtant je ne travaillais pas plus, bien au contraire ! Simplement j’écoutais en classe, je participais, j’étais présente. J’avais discerné que c’était pour moi que j’étais là. Alors qu’avant je n’attendais que la fin du cours en rêvassant et en étant persuadée d’avance que je ne comprendrai rien. On peut dire que depuis, tout ce que j’ai appris professionnellement a été relativement facile.


C’est du moins ce que je croyais avant de vivre l’expérience de ma formation de kinésiologue BR. J’avais 42 ans, un travail à 60% et 4 enfants. On pourrait se dire que j’ai eu du cran car il paraît que c’est plus difficile d’apprendre « à cet âge… ». Et bien le seul moment qui m’ait demandé du courage c’est de faire le choix de m’inscrire. En effet, depuis 6 ou 7 ans j’y pensais mais je doutais d’en avoir la capacité. Pourtant, depuis le jour où je me suis lancée, la vie a déroulé un tapis rouge devant moi, organisant la suite mieux que je n’aurais pu l’imaginer et surtout mieux que je ne l’aurais fait consciemment. Pour la première fois, j’approchais une formation de l’intérieur, je l’intégrais au-delà du mental. Faire de la kiné est devenu très naturel ! Mais, si intellectuellement, rien n’était compliqué, émotionnellement, quel remue-ménage ! Toutes mes réalités, peurs, croyances s’effondraient les unes après les autres ! Je reste persuadée que c’est grâce à mon travail assidu de mes émotions que l’intellect a suivi aussi facilement. L'expression "je pourrais le faire les yeux fermés" prend tout son sens: les yeux fermés, on se concentre sur le ressenti, l'intérieur.

Puis, fin 2020, j’ai décidé de doubler 2 cours que j’avais déjà suivis. Ceci, pour atteindre plus rapidement les 500h de kiné demandées par l’ASCA, même si je ne pensais pas m’y inscrire. En effet, j’avais besoin de pouvoir choisir. Finalement, ces 2 week-end m’ont apporté énormément. J’ai pu y rencontrer des personnes magnifiques et voir que leurs questions étaient identiques aux miennes au même stade. Lorsqu’ils les posaient, j’avais envie de leur dire « ne t’inquiète pas, tout ira bien ». J’ai pu constater le chemin que j’avais parcouru, tant en kiné qu’humainement. Grâce à cette formation, aux séances de kiné avec moi-même ou d’autres thérapeutes, aux nombreux livres spirituels dévorés, J’ai pu enfin interpréter le sens des mots tels que « Amour», «pardon», «on a tout à l’intérieur de nous», «on a toujours le choix », etc… J’ai réalisé qu’au-delà d’une technique et un métier, j’avais commencé à entrevoir le sens de ma vie. Au final, ce n’est pas par l’ASCA que j’avais besoin d’être reconnue, mais par moi.


J’ai directement reçu un signe de l’univers de ce que je venais de réaliser. L’un de mes fils est rentré avec son bulletin scolaire. Il était dépité car il avait de bonnes notes en allemand et en anglais alors que celle de français se situait juste sous la moyenne. Il se jugeait « nul » en français. Je lui ai alors demandé s’il pouvait vivre une seule journée en ne parlant qu’allemand ou anglais. Il m’a clairement répondu non. Alors je lui ai expliqué la relativité des notes. En effet, ce n’était pas un 5/6 en anglais qui lui permettait de parler couramment la langue. Alors qu’aucun étranger ne parlera et ne ressentira aussi bien le français que lui car c’est sa langue maternelle. Il n’y a aucune comparaison entre ses connaissances en français et en anglais, même si les notes semblent montrer le contraire. Je lui ai conseillé de lâcher prise sur ses résultats et de continuer sa scolarité en s’exerçant à se donner sa propre valeur, sans se comparer aux autres pour y arriver.


Cela m’a ramené au fait que le langage du cœur est notre langue naturelle et que quand nous la parlons, c’est comme rentrer à la maison. Alors la compétition et la dualité n’ont plus de raison d’être.


J’ai alors fait le lien entre les 2 années redoublées à l’école et les 2 cours redoublés en kiné. Comprendre que c’est pour moi que je suis là, que je dois rester présente et participer pleinement à mon évolution. Ces mots valent autant à l’école, au travail, en couple, bref dans la vie.


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