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Photo du rédacteurAlexandra Blondel

Le mal qui fait du bien

Cher journal,


Ce matin une amie me demande mon avis sur le point zéro. Est-ce quand tu te situes hors dualité, donc ni dans un extrême ni un autre ? Est-ce accepter les deux en nous et leur donner de l’Amour ? Est-ce donner le droit d’exister ?


Vaste sujet…. Je vais te répondre à toi en laissant parler mon cœur.


Pour moi, notre corps a besoin de nourriture physique et notre âme a tout autant besoin de nourriture, c’est l’Amour. Toutefois, autant nous pouvons donner de la nourriture vide d’énergie de qualité à notre corps, autant nous pouvons donner de l’amour vide d’Amour à notre âme, soit de l’amour d’un point de vue humain, soit conditionné à la valeur que l’on donne à l’autre, et non de l’Amour inconditionnel. A mon sens, pour donner de la bonne nourriture autant à notre corps qu’à notre âme, il est important d’en reprendre possession, d’y planter notre drapeau, c’est notre royaume. Comprendre que l’on cuisine et mange pour nous, et le faire avec Amour et non seulement avoir l’impression de répondre au besoin physiologique d’un tas de chair. Idem pour notre âme, comprendre qu’elle a besoin d’être aimée de nous, d’être reconnue par nous, d’être validé comme nous appartenant. C’est ça la faille de tous ceux qui manque de reconnaissance, de validation et qui cherchent à remplir leur besoin d’appartenance auprès du premier leader, gourou, religion, clan, groupe, famille, couple, amitié, entreprise, etc…


On apprend ceci au petit enfant : Mon corps m’appartient ! Et dans la même foulée, souvent il leur est dit quoi manger, quand dormir, quoi faire en cas de maladie, etc…  Un bébé qui a sommeil va dormir n’importe où et s’il a faim, il va savoir l’exprimer. Pourquoi devrait-il en être autrement en grandissant ? Si notre corps n’est pas imprégné d’être à nous, il reste alors en zone free, il est violable. Violable par la volonté des autres de le violer, le violenter, l’utiliser, le manipuler etc…. Et bien je pense qu’il en est de même pour notre âme. Si nous ne décrétons pas qu’elle est à nous, elle reste en open bar et les manipulations, les dogmes de chacun vont pouvoir en faire tout et n’importe quoi. Ne dit-on pas d’une âme pervertie qu’elle est possédée ? Il me semble important de se décréter Souverain en son royaume, ainsi personne d’autre que nous ne pourra nous posséder, nous somme notre propre autorité.


Bon, tu me diras, la question n’était pas là, on parlait de point zéro… ben si un peu… je t’explique. Si nous rejetons notre part d’ombre, alors que c’est aussi un bout de notre âme, sa part blessée. Si nous la décrétons comme n’étant pas à nous… qui va s’en servir ? Tel une maison inhabitée, les squatteurs vont débarquer. Et comme c’est déjà une part de nous non résolue, non connue, que nous ne percevons pas, que nous ne voyons pas, dont nous n’avons pas conscience, nous ne verrons même pas que les attaques perverses provenant de cette part de nous proviennent de manipulations. Nous croirons que c’est une pulsion plus forte que nous, que ce besoin nous appartient, nous serions possédés sans même nous en rendre compte. Si au contraire, nous revendiquons ces parts comme étant à nous, même si elles sont en état non résolues, nous évitons la possession par d’autres.


Donc pour moi, le point zéro c’est accueillir, aimer les parts de nous que nous découvrons pour les transmuter en points fort, sans avoir à nous en couper et sans être déstabilisés. C’est ne pas vivre des émotions extrêmes et accepter que nous ne nous connaissions pas complètement. C’est pourquoi nous avons tout intérêt à utiliser les miroirs très utiles que sont les autres. La loi du miroir stipule que tout ce que nous n’aimons pas chez l’autre reflète ce que nous n’aimons pas chez nous et que tout ce que nous admirons chez l’autre reflète ce que nous n’admirons pas chez nous. Les autres nous montre ce que nous ne connaissons pas de nous.


Je te donne un exemple e : Si nous avons deux enfants, l’un est merveilleux à nos yeux, pense comme nous, avec lui c’est facile, tout roule, nous éprouvons énormément de plaisir à vivre avec. Joie ! « J’oie donc je l’entends ». Avec l’autre enfant, tout est compliqué, on ne se comprend pas, on s’engueule, on regrette parfois de l’avoir eu. Si nous restons uniquement avec l’enfant qui est comme nous, nous resterons comme nous, nous n’évoluerons pas. Si nous cherchons à comprendre ce qui en nous est comme l’enfant que nous rejetons, nous allons découvrir des territoires en nous, des zones d’ombres que nous ne connaissions pas. Alors notre territoire connu, dont on a conscience, s’agrandit. Nous nous expansons, nous nous comblons. Et lorsque nous aurons accepté, accueilli, aimé la part en nous que nous avons découverte, nous nous la réapproprierons et la transmuterons en nouvelles compétence, nouvelles capacités, la vie sera plus simple puisque nous aurons réintégrer des outils qu’il nous manquait pour la créer de manière bénéfique. Donc, cet enfant, que nous rejetions, a en fait beaucoup de chose à nous apprendre sur nous-mêmes et nous avons tout intérêt à comprendre ce qui nous faisait le rejeter. Car en fait, il nous ressemble moins en apparence, mais il nous fait miroir de part de nous non reconnues par nous, cet enfant nous est complémentaire, non pas qu’il nous complète par sa présence, mais il nous aide à nous compléter en comprenant ce que nous ne voyions pas en nous.

 

Imaginons qu’à chaque mort, nous gardions ce que nous aimons en nous et nous coupions du reste. Nous nous viderions … n’est-ce pas ce que nous avons peut-être fait ? Nous couper de nos ombres, les rendant envahissables par n’importe quoi. Et malgré notre volonté de nous en couper, elles ont les clés de la maison, ce qui fait que les envahisseurs entrent en nous à volonté. Alors nous finissons esclaves des diverses volontés que nous soufflent ces envahisseurs, de l’intérieur, avec notre voix, et nous finissons par croire que ce sont nos désirs à nous.

 

C’est là qu’intervient la responsabilité personnelle, celle de voir qu’on a donné les clés. Il est temps que nous réaffirmions nos droits sur notre âme, que notre Soi divin en affirme la paternité, que son nom soit remis dans notre ADN, dans notre sang, que notre volonté soit faite, sur la Terre comme dans le monde invisible, donnons-nous notre pain quotidien qui est l’Amour de nous-même dans l’instant présent, pardonnons-nous nos enfances et nos offenses et « part-donnons » à ceux qui nous ont offensés, cessons de nous soumettre à la tentation de ce à quoi nous avions remis les clés, délivrons nos ombres de l’obscure endroit où nous les avions enfermées, notre inconscient, mettons-y de la lumière pour y voir clair et ainsi nous serons conscients et éclairés.

 

Pour moi, la dualité n’est pas lorsque deux choses sont contraires mais lorsque deux choses contraires s’opposent.  En effet, deux choses contraires peuvent vivre en harmonie, du moment qu’elles se respectent et laisse le droit d’exister à la chose contraire. Alors, que s’il y a opposition, en nous, le tiraillement commence, le conflit intérieur. Il peut nous faire poser des actions mal dosées, non équilibrées, non centrées. Le point zéro me semble être un état centré, comme axis et ordonnées, un état au centre de la croix, ni positif ni négatif, ni en haut ni en bas, un potentiel pouvant tout devenir. Notre libre arbitre le fera devenir quelque chose de bénéfique pour nous ou non. Même s’il n’est pas bénéfique de suite, ce choix contribuera peut-être à faire un autre choix plus bénéfique ensuite. Cet état centré est hors temps, hors dogme, hors obligation, hors but de démontrer, de prouver, c’est un état où l’on est, c’est notre « Je suis ». Et il peut changer en permanence, puisque nous changeons en permanence, sinon nous nous figeons. Donc acceptons l’état de déséquilibre « moment-anné » pour pouvoir retrouver l’équilibre, jusqu’au prochain déséquilibre.

 

Pour pouvoir affirmer notre libre arbitre, il nous faut être dans notre légitimité, notre force, notre volonté, tout ceci au niveau de notre énergie, de notre âme. Ça peut nécessiter de poser un acte dans le monde physique comme dire non, quitter, mettre de la distance. On peut être dans l’Amour avec quelqu’un, être dans un état neutre, au point zéro, sans colère, et pourtant ne pas avoir envie, besoin, ni aucun plaisir à le voir au niveau de sa personnalité. Et c’est ok !

 

Pour moi être neutre n’est pas être tiède, c’est être décidé à ne pas laisser les éléments extérieurs déséquilibrer notre intérieur. Cela permet de faire des choix pour son plus grand bien, même si l’autre peut mal le vivre. Car c’est à l’autre de trouver en lui son autorité et son Amour de lui. On peut faire un chemin d’Amour sans être aimé de tous. Poser nos limites, c’est montrer de l’Amour pour soi, tout dépend l’intension dont nos paroles et nos actes partes. S’ils ont comme énergie motrice la peur, nous recevrons encore plus de peur, s’ils ont l’Amour de nous, nous poserons des actes d’Amour et en recevrons.

 

L’Amour n’attache pas, n’enferme pas et ne donne aucun droit à qui ou quoi que ce soit de nous posséder. Nous n’appartenons pas à nos parents, nos conjoins, nos familles et vice-versa. Notre besoin d’appartenance provient de ce besoin de notre âme d’être revendiquée et ainsi de pouvoir être celée. Un celé est un sanctuaire où aucun profane n’est autorisé. Sceller c’est apposer son sceau, celui qui scelle est un scelleur, alors c’est l’heure de faire le saut ! Laisser votre âme descendre « des cendres » en vous et rallumer les braises, que le Carbonne devienne feu.

 

La source qui nous a créé est-elle sans ombre ou nous a-t-elle envoyé ici pour les découvrir ? 

Voilà, cher journal, c’est sans l’ombre d’un doute que j’affirme que j’ai des ombres, des nouvelles terres sur lesquelles j’ai apposé mon drapeau, même si je ne les ai pas encore visitées. Je me réjouis de ces futurs voyages en terre inconnues, ces voyages au centre de ma terre, je vais en apprendre beaucoup sur mon monde intérieur. Ce monde qui est la source de mon imagination, et la source de tout ce que je crée, les rêves deviennent la réalité. C’est de cette imagination que tout prend source…alors …imagine…

 

Imagine there's no heaven,

Imagine qu'il n'y a aucun paradis,

 

It's easy if you try,

C'est facile si tu essaies,

 

No hell below us,

Aucun enfer en-dessous de nous,

 

Above us only sky,

Au dessus de nous, seulement le ciel,

 

Imagine all the people,

Imagine tous les gens,

 

Living for today...

Vivant dans le présent...

 

Imagine there's no countries,

Imagine qu'il n'y ait pas de pays,

 

It isn't hard to do,

Ce n'est pas dur à faire,

 

Nothing to kill or die for,

Rien à tuer ou pour lequel mourir,

 

No religion too,

Pas de religion non plus,

 

Imagine all the people,

Imagine tous les gens,

 

Living life in peace...

Vivant leur vie en paix...

 

You may say I'm a dreamer,

Tu peux dire que je suis un rêveur,

 

But I'm not the only one,

Mais je ne suis pas le seul,

 

I hope some day you'll join us,

J'espère qu'un jour tu nous rejoindras,

 

And the world will live as one.

Et que le monde vivra uni.

 

Imagine no possessions,

Imagine aucune possession,

 

I wonder if you can,

Je me demande si tu le peux,

 

No need for greed or hunger,

Aucun besoin d'avidité ou de faim,

 

A brotherhood of man,

Une fraternité humaine,

 

Imagine all the people,

Imagine tous les gens,

 

Sharing all the world...

Se partageant le monde...

 

You may say I'm a dreamer,


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