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Le JE-NOUS


Me voici discutant avec une amie thérapeute alors qu'elle prend soin de mon genou. Il est important de comprendre que nous sommes tous en chemin, et que, thérapeute ou non, nous travaillons tous. Et je souhaite travailler encore longtemps avec moi car le jour ou je serai arrivée au bout de mon chemin, je suppose que ce sera la fin de cette vie. Donc, nous en sommes à mon genou... Le "JE" et le "NOUS". Qu'il est difficile de ne pas se perdre dans le "je-nous" et d'arriver à vivre le "je" et le "nous" sans culpabiliser, en lâchant la croyance que nous abandonnons le "nous" pour devenir le "je". En effet, mon parcours de vie m'a amenée à être affectivement dépendante, jalouse (jalouser veut dire garder pour soi) et insécure dans mes relations aux autres. Pour moi, la définition d'aimer était: vivre dans la fusion, le dépendance, la possession, la peur de perdre. Ayant travaillé ceci durant de longues années, dans tous les domaines de ma vie, je me retrouve soudain bien, même lorsque je suis seule avec moi-même. Dénuée de la dépendance, la possession et la peur de perdre. Que ce soit avec mes amis, mon travail, mon mari, mes enfants, ma propre vie. Je découvre l'autonomie affective, la liberté. Les autres ne sont plus là pour combler ma vie et je me décharge de combler la leur ou de faire leur bonheur. De ce fait, je me dis "chouette, je découvre l'amour inconditionnel". Bien. Forte de ce constat, je ne ressens... rien... que du léger dans mon ventre... du calme. La littérature, la société, le monde du cinéma, m'avait tellement vendu l'amour comme étant fort, passionnel, flamboyant que je me suis dit... "ça ne peut pas être si calme"... "Je suis vide"... J'ai eu l'impression que mon amour était mort. Mais finalement, "l'amore" en italien et "la mort" sont peut-être simplement des sensations plus semblables qu'il n'y parait, faites de légèreté et de calme. Sans la douleur, la peur et la privation de sa propre vie qu'on leur attribue la plupart du temps. Alors j'ai réalisé à quel point nous sommes nombreux à vivre dans le drame. C'est à dire que nous faisons notre cinéma avec ce qu'il nous arrive dans la vie, pour l'enjoliver, lui donner du piment, nous ajoutons des effets spéciaux, du glamour, du floutage, nous choisissons les gros plans les plus flatteurs pour cacher l'arrière-plan, nous parsemons de terreur ou de scènes poignantes pour ajouter de la profondeur, nous filtrons pour vivifier les couleurs, nous prenons soins de l'intrigue pour que ce soit plus palpitant, nous glissons une poignée de politique et d'immoralité pour jouer avec notre côté sombre, parfois nous aimons la vengeance ou la compétition pour ajouter de l'action, et pour certains. dont je fais partie, nous ajoutons une voix off. Au final, nous nous battons pour le premier rôle, montrons une affiche et une bande annonce prometteuse et nous soucions souvent trop de si ça va plaire aux spectateurs pour assurer l'audimat. A ceci s'ajoute le risque d'être emprisonné dans un personnage ou au contraire devoir incarner plusieurs rôles à la fois. En choisissant de sortir de cette vie faite de drame pour trouver une vie calme, posée, légère, je réalise devenir de plus en plus autonome. Devenir libre d'être moi-même. Apprendre à gérer la liberté à m'adapter à cette nouvelle façons d'aimer, sans pression, attentes, dépendance. Voilà où j'en suis. Apprendre à vivre le "je" sans culpabiliser pour le "nous" tout en restant membre du "nous" et devenir " MOI". Je tenais à partager ouvertement mon chemin afin de montrer qu'il n'y a pas besoin d'être parfait pour aider les autres ou être thérapeute. Simplement dans le partage et à l'écoute

du "je", du "tu", du "eux", du "vous", du "nous" dans la sincérité et l'amour.


Bien à votre écoute,


Alexandra Blondel

Alex'Périence de Soi

Kinésiologie

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