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Photo du rédacteurAlexandra Blondel

C'EST IMPORT-TEMPS

La notion du temps n’est pas la même pour tous. Quand j’étais enfant, le temps me semblait si long, attendre mon anniversaire ou Noël me paraissait une éternité.


Plus tard, j’arrivais à caser dans mon emploi du temps mes journées de travail et en moyenne 2-3 heures de sport quotidien minimum auxquels j’ajoutais les sorties nocturnes du week-end. Tout ceci en n’ayant l’impression de ne jamais faire de sacrifice, de ne jamais avoir à choisir, d’avoir le temps de tout faire.


Puis est arrivé le premier enfant, j’ai géré un peu comme avant, je l’ai fait entrer dans les cases qu’il me restait et j’ai fortement diminuer le sport. Puis, un deuxième, et déjà la notion de sacrifice est apparue. J’avais l’impression de n’avoir pas de temps, entre le travail, les lessives, les repas, la vaisselle, les bains et rituels du soir…. Il me semblait que je subissais le rythme de mes journées et j’ai fini par m’épuiser.


Je suis entrée dans le cycle infernal des lundis ronchons et des vendredis joyeux, ne vivant plus que pour les week-ends et les vacances, ce qui représente environ 1/3 de l’année. Ai-je envie de ne vivre que le tiers de ma vie ?


Puis le troisème enfant est arrivé. Et il a tout…. Calmé. Et oui ! En continuant comme avant j’aurais explosé. Je n’avais que 2 bras et 3 enfants, j’ai donc demandé de l’aide, leur aide. Il ont appris à faire plus tout seul, et honnêtement je crois que c’était ce dont ils avaient besoin. Et j’ai baissé mon taux d’activité de 100% à 70%. Mais au final je n’ai fait que trouver des solutions pour la gestion de la vie de famille, mais non pour moi. Le quatrième enfant nous a rejoint et j’ai pris le temps pour moi. J’ai recommencé une formation, j’ai décidé de changer de métier. Si je devais passer du temps à travailler loin de mes enfants, je voulais que ça ait du sens et que j’y trouve une richesse qui ne me ferait plus culpabiliser.


Donc, j’ai débuté la formation de kinésiologie en pensant continuer à travailler. Mais la vie m’a propulsée dans ce nouveau monde et m’a dit « c’est là que tu vas » alors ne perd pas ton temps à tergiverser et vas-y.


En parallèle, j’ai décidé de ne plus rien faire à contre-cœur. De ne plus aller à une soirée, un repas, un café, un spectacle, une activité physique ou un travail qui ne m’apporte pas de plaisir. Quel temps je gagne ! Depuis le jour où j’ai appris à me respecter et à aller là où se trouve mon épanouissement, tout s’ouvre facilement devant moi.


Souvent, on me demande, mais comment fais-tu pour gérer une maison, 4 enfants, une formation, une nouveau métier… Et bien justement, j’essaie de ne plus gérer; de lâcher le contrôle….. et les choses se font beaucoup plus facilement, avec l’aide qu’il faut de la part de la vie arrivant au bon moment.


Ainsi j’ai eu « la chance » de trouver facilement des « cobayes », puis des clients. Et surtout j’ai pris le temps de m’occuper de moi. Non pas en courant dans une salle de sport, mais en me faisant des auto-séances, au moins tous les 2 jours. Les autres jours, j’en faisait à mes enfants et mon mari qui s’y est finalement mis. Ainsi j’ai fait des progrès à pas de géant tant en kiné que dans ma vie et dans mon cœur. Et ma famille aussi.


J’ai réalisé il y a peu que nous n’avons pas tous la même notion du temps. Mettez 2 personnes avec les mêmes tâches à effectuer, elles ne vont pas du tout le vivre de la même manière. Je pense que travailler en kinésiologie nous débarrasse de peurs et de luttes incessantes contre nous-mêmes qui nous prennent un temps et une énergie de fou. Imaginez deux pays luttant journellement pour ne pas laisser l’autre envahir leur territoire, cela peut durer cent ans… Je ne veux pas passer ma vie à lutter contre ce que je suis et à tenir éloigner mes peurs et blessures. Je les affronte, les nettoie et ainsi s’allège mon emploi du temps subconscient de lutte et d’auto-sabotage. Ainsi chaque geste et action devient efficace et me mène un peu plus vers le but ultime… vivre chaque instant intensément, même s’il est compliqué, et ainsi trouver le bonheur en toute chose.


Je travaille en ce moment à retrouver la notion du temps de mon enfance, et qui sait, je redirai peut-être un 25 novembre, mais c’est loin Noël, c’est dans un mois !



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